Lors du bunggul (cérémonie rituelle), un jeune danseur du clan Gumatj tient entre ses dents un panier de pandanus peint de losanges sacrés, prolongé de tiges ornées de plumes orange. Objet de subsistance transformé en offrande spirituelle, ce dili devient, dans la danse, un lien vivant entre le feu ancestral, la mémoire du clan et le monde des esprits.
Depuis 65 000 ans, les clans des terres d'Arnhem dialoguent avec leur ancêtre, la Terre, à travers des cérémonies rituelles et des créations artistiques. Dans ce nord australien, chaque geste des Aborigènes transmet une mémoire collective. Un art devenu résistance et modèle contemporain d'équilibre durable.
Arnhem Land, Australie
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