| NAÎTRE SOUS LES BOMBES.
Dans le centre de Kyiv, à quelques minutes de la place Maïdan, un imposant bâtiment de style soviétique abrite une maternité. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont recouvertes de papier journal.
Des sacs de sable envahissent l'espace qui est devenu une véritable forteresse.
Depuis le 24 février, date du début de l'invasion russe, les maternités sont désertes et celle-ci a déménagé dans les sous-sols.
À l'accueil, l'ambiance est pesante. Des regards suspects se posent sur des inconnus ; les Ukrainiens craignent à chaque instant que des « saboteurs russes », des espions du Kremlin, ne pénètrent dans les locaux.
Oleksandra Lysenko, directrice-adjointe de l'établissement, nous accueille… les marques sombres sous ses petits yeux trahissent une lourde fatigue. [texte disponible à la demande] |