Elles n'ont jamais été autant piétinées. Les aires de protection des Pyrénées, qui sanctuarisent des paysages époustouflants, ont du mal à contenir leurs visiteurs. Aux premières loges, les gardiens des refuges de montagne sont tiraillés entre les exigences de leurs clients et la sobriété qui s'impose en pareil isolement. Des enjeux d'autant plus sensibles que les sécheresses de ces dernières années menacent à leur tour ces milieux fragiles.

Qui a dit que le thé ne pousserait pas en France ? Camellia sinensis est robuste, et quelques fortes têtes ont décidé de le cultiver en métropole, à la faveur du climat océanique. Inspirés des savoir-faire asiatiques, certains en ont planté sur les versants humides des Pyrénées. Lucas l'agronome, Mikel le biologiste, et Mylène l'électricienne ne se sont pourtant pas concertés. Aujourd'hui, les projets de ces théiculteurs commencent à porter leurs fruits, tant la demande de thé « local » dépasse l'offre.

Du Pays basque jusqu'à la Méditerranée, la tectonique des plaques provoque d'imprévisibles secousses. En présence d'enjeux, elles constituent un risque naturel qui doit être pris au sérieux. Ainsi en témoignent les habitants d'Arette qui, en 1967, ont vu leur village détruit. Ou plus récemment, en 2020, lorsqu'une rivière a été subitement engloutie dans le sol. Des bouleversements que l'Observatoire Midi-Pyrénées se charge d'élucider, quitte à chausser les skis pour disséminer des capteurs sismiques.