Dans la zone aride de Shamouka, au nord d'Hassaké, de nombreux camions-citernes parsèment le paysage en se réapprovisionnant auprès de plusieurs pompes installées par l'Administration autonome. C'est là l'une des deux seules sources d'eau potable fraîche d'Hassaké. Les eaux souterraines de la ville et de sa région sont saumâtres, et impropres à la consommation. Depuis que la Turquie a occupé Serê Kaniyê en 2019 et coupé l'approvisionnement en eau, les pompes tournent sans discontinuité à Shamouka. Aujourd'hui toutefois, le niveau de la nappe est extrêmement bas et ne suffit plus à répondre aux besoins d'une ville dépendante entièrement de ces livraisons – contrairement encore à Qamishlo ou à Raqqa. Face à la pénurie, des forages privés se sont multipliés, sans contrôle de la qualité, jusqu'à ce que l'administration intervienne aux portes d'Hassaké, pour éviter notamment la prolifération d'une épidémie de choléra.
Shamouka, Hassaké, Rojava, Syrie
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